Filière encore émergente au niveau mondial, l'éolien flottant ne compte que six démonstrateurs: au Japon, en Norvège et au Portugal. Le projet «Floatgen», lancé en 2013 et représentant un investissement de 25 millions d'euros, constitue donc la septième éolienne flottante pilote. La France a lancé par ailleurs deux projets de fermes pilotes, en Bretagne, au large de l'île de Groix, et en Méditerranée, au large de Gruissan.

L’éolien flottant, ce sont des turbines fixées sur une structure flottant sur l'eau, reliée au fond marin par différentes technologies d'ancrage afin d'en limiter les mouvements. Elles se distinguent des éoliennes offshore "classiques" qui sont directement posées, via des fondations, sur le plancher océanique. Les éoliennes flottantes peuvent être installées plus loin en mer, là où les vents sont plus forts et plus réguliers, et cela permet également de limiter l’impact visuel des éoliennes.

Floatgen préfigure les fermes éoliennes flottantes qui seront installées dans les prochaines années. Au-delà, ses applications sont nombreuses:

• définir et valider les méthodes et process de construction, d'installation et d'exploitation d'un système flottant;
• évaluer et valider l'impact environnement d'un tel système;
• valider sa performance et ses coûts d'exploitation et de maintenance;
• établir une feuille de route de la réduction des coûts pour parvenir à égaler les coûts de l'éolien en mer fixe à travers un travail de benchmark, assurer la réplicabilité du projet.

Le projet Floatgen poursuit trois objectifs principaux: 

• démontrer la faisabilité technique, économique et environnementale d'un système éolien flottant européen en eaux profondes;
• démontrer l’immense potentiel de l’éolien en mer flottant à échelle commerciale pour produire de l’électricité d’origine renouvelable, notamment dans les eaux européennes.
• évaluer le coût du mégawattheure à l'horizon 2030.